La bataille de Tarwa

La bataille de Tarawa (nom de code: opération Galvanic) est le débarquement américain et la bataille qui s'en suivit face aux troupes japonaises du 20 au 23 novembre 1943 sur Betio et les autres petites îles de l'atoll de Tarawa ainsi que sur l'atoll de Makin, deux atolls de l'archipel des îles Gilbert dans le Pacifique.
Première offensive américaine dans cette partie centrale du Pacifique, ce fut aussi la première fois où les Américains furent confrontés dès leur débarquement à une farouche résistance japonaise, bien retranchée et bien approvisionnée. Près de 4700 soldats japonais et travailleurs forcés coréens et plus de 1000 Marines américains furent tués en l'espace de 76 heures de combat, principalement sur et autour de l'île de Betio.
Cette bataille marqua fortement l'opinion américaine par le nombre élevé de pertes dans un laps de temps très court et pour un si petit territoire, d'autant que fut diffusé pour la première fois aux États-Unis .
Attaque de marines sur l'archipel de Tarawa
 

LE DEBARQUEMENT DES MARINES

Parties au départ pour une grande manœuvre les troupes américaines ne sont prévenues que trois jours avant du véritable objectif de leur opération. Entretemps le régiment d'assaut devant attaquer en première ligne sur Tarawa change de commandant, le colonel David Shoup remplace le colonel Marshall, malade. Durant la progression de la flotte américaine plusieurs escadrilles américaines se chargent du bombardement sur Betio et les îles alentours du 13 au 19 novembre. Ces bombardiers sont sous le commandement de la 7th Air Force provenant de la Task Force 57. Le 19 novembre, les premiers navires apparaissent au large de Tarawa et commencent le pilonnage des fortifications nippones.
 Il faudra néanmoins attendre la nuit avant l'arrivée des péniches de débarquement.
Les Japonais finissent par repérer les Américains à 4 heures 41 et déclenchent le feu de leurs batteries sans succès. Un peu plus tard les premières troupes commencent à embarquer dans les premières péniches de débarquement mais les transferts sont difficiles et les premières vagues de LVT ont du mal à garder leur cohésion.
Amtrac échoué sur la plage à Betio résume à lui tout seul la difficulté du débarquement sur l'île.
 
 À 5 h 42, la marine américaine stoppe son tir pour permettre à l'aviation d'attaquer Betio mais celle-ci n'arrivant pas les tirs reprennent à 6 h 5 mais entre temps les Japonais ont pu se reprendre. Finalement l'aviation arrive à 6 h 15 sans parvenir à remplir ses missions. Enfin, à 6 h 20, l'heure W, toute la flotte reprend ses tirs.
À 7 h 15, les premières péniches s'avancent dans le lagon protégées par quelques dragueurs et destroyers qui ont pu s'approcher des côtes. Néanmoins la confusion est grande et l'heure H est repoussée à 8 h 45. Néanmoins avant même l'arrivée des forces de débarquement un groupe d'homme dirigé par le lieutenant Hawkins, le Scout-Sniper Platoon dut prendre pied sur la grande jetée pour y chasser les Japonais risquant de prendre la plage en enfilade. L'opération fut une réussite malgré le creusement d'un trou dans la jetée dû aux lance-flammes et qui gênera beaucoup l'accostage des munitions sur la jetée ultérieurement dans la bataille.
Il faut ensuite attendre 9 h 10 avant que les premières péniches du 3d BN du 2d régiment ne franchissent la barrière de corail et s'approchent de la plage, mais à ce moment les Japonais déclenchent un feu nourri qui détruit nombre d'engins de débarquement. La compagnie I réussit à mettre en place une tête de pont mais un poste japonais situé entre Beach Red 1 et Beach Red 2 prend en enfilade les marines. La compagnie K est bloquée tout comme la L qui perd 35 % de ses effectifs.
Le 2d Bn du 8th régiment arrive à 9 h 17 sur Red 3 en subissant très peu de pertes. Les compagnies réussissent à s'enfoncer sur l'île. Cependant sur Red 2 la force de débarquement doit subir un feu particulièrement nourri et les forces de débarquement subissent de lourdes pertes ne pouvant établir une tête de pont solide.

Marines sur la plage de Tarawa

 

Les vagues suivantes ne peuvent débarquer sur la plage et doivent franchir le lagon avec de l'eau jusqu’à la taille voir jusqu'aux épaules. Subissant le tir nippon, les Américains sont complètement désorganisés. La plupart de l'efficacité normalement associée avec un bataillon de débarquement est perdue en raison de cette malheureuse situation. Durant ce dur débarquement le lieutenant colonel Amey chef du 2d Bn du 2d régiment meurt et c'est le lieutenant-colonel Jordan pourtant simple observateur de la 4th division de marines qui prend le commandement d'une force totalement désorganisée par le manque de radios et n'ayant pu établir une tête de pont de seulement 75 m de profondeur sur 300 m de large.
De nombreux LVT furent perdus lors du débarquement. Ici, un LVT face à Green Beach.
Tout comme Amey, le colonel David Shoup tente de débarquer sur Red 2, après plusieurs transferts dans différentes péniches, Shoup réussit à débarquer à 10 h 30 en parcourant les 200 derniers mètres avec de l'eau jusqu’à la taille.
De plus commence à se poser le problème des renforts, Shoup peu avant de débarquer apprend du major Schoettel commandant le 3D bataillon sur Red 1 que la situation est très précaire et que les péniches subissent un feu nourri. Shoup lui ordonne de se porter sur Red 2 mais Schoettel lui répond : « Nous n'avons plus rien à débarquer ». Le colonel Shoup décide donc d'envoyer 1er bataillon du 2e régiment tenu en réserve sur Red 2. Le bataillon du major Kyle s'en va donc débarquer et subit alors de lourdes pertes.
Ensuite le général Smith considérant la tête de pont sur Beach Red 3 suffisamment forte pour y lancer des renforts y envoie le 3e bataillon du 8e régiment du major Ruud. Le débarquement se fait difficilement, le bataillon subissant de lourdes pertes. Les deuxième et troisième vagues après l'hécatombe subie par la première se dirigent vers la jetée appelés par le colonel Carlson. À la fin de la matinée, les Américains décident de débarquer des chars pour soutenir les fantassins, sur Red 1, deux chars sont débarqués et l'un est touché par un obus qui bloque le mécanisme de sa tourelle et son canon est à son tour mis hors de combat. Le Sherman se replie donc vers la plage. Le deuxième char est incendié par un obus de 75 mm. Sur Red 2, 3 chars sont débarqués qui combattront tout au long de la journée. Deux chars sont mis hors de combat. Enfin sur Red 3, 4 Sherman sont débarqués, 3 Sherman sont détruits dont un par l'aviation américaine. Le dernier qui fut pourtant touché, réussira à éteindre l'incendie qui en fut la conséquence et combattit jusqu’à la fin de la bataille de Tarawa.
Sur l'USS Maryland, le général Smith a bien du mal à connaître la situation sur Betio malgré l'observation aérienne ce pourquoi le colonel Carlson envoyé par Shoup ira l'informer de l'état réel des marines.
À la fin du premier jour, l'ensemble des têtes de ponts américaines font une surface de 1 500 m2 et une attaque japonaise durant la nuit aurait certainement suffit à repousser les Américains à la mer mais l'amiral Shibasaki faute de moyens de communications fonctionnant en bon état ne peut rentrer en contact avec ses hommes et leur ordonner quoi que ce soit.

Le reste d'un tank M4 Sherman détruit à proximité de la plage de Tarawa

LE 21 NOVEMBRE

Au début du 21 novembre, Smith décide devant la demande de Shoup de faire débarquer le 1st Bn du 8th régiment sur Red 2. À 6 h 15 la première vague est débarqué dans le lagon et doit franchir les derniers 500 m avec de l'eau jusqu’à la taille voire jusqu'aux épaules. Les 4 premières vagues sont dirigées vers la frontière entre Red 1 et REd 2, zone battue par les tirs nippons qui s'étaient servis de cette position pour prendre de flanc les Américains la veille. Ainsi les Américains désorganisés arrivent sur la plage dans une situation confuse et sans aucun matériel lourd pour réduire les points forts japonais. Sur les 199 hommes de la première vague, 90 sont encore en état de combattre. Le major Hays chef du bataillon arrive à regrouper ses hommes et se posta à l'extrémité ouest de Red 2 pour se préparer à rejoindre Red 1. De leur côté les 1st et 2nd Bataillon du 2d régiment présent sur Red 2 devront se porter vers le sud pour atteindre l'autre rive de Betio. Le major Kyle réunit donc 300 hommes à peu près et se prépare à l'assaut. Peu avant un peloton de mitrailleuses avait été chargé de mettre en place un feu nourri sur les Japonais. En début d'après-midi, 3 compagnies du 1st bataillon, la plupart des survivants du 8th Marines et l'ensemble du 2e bataillon. Après la traversée difficile du terrain d'aviation, les Américains découvrent des positions japonaises abandonnées de l'autre côté de l'aérodrome et s'y établissent avant finalement d'atteindre la côte Sud mais entourés de fortes positions ennemies et séparé du reste de la tête de pont par la piste d'envol non sécurisée.

Soldats japonais sur Betio

Les 180 hommes sans vivres ni eau et manquant cruellement de munitions viennent de plus de subir une contre-attaque japonaise. Devant la situation Shoup envoie plusieurs LVT chargé de vivres et de munitions et enfin vers 18 heures le major Kyle arrive dans la poche et le lieutenant-colonel Jordan lui laisse le commandement des hommes.

Du côté de Red 1, les hommes du major Ryan reçoivent l'ordre de conquérir Green Beach sur la côte Ouest de l'île. Avec l'aide du sous-lieutenant Greene observateur d'artillerie de la marine, il obtient un soutien de deux destroyers qui après leur préparation d'artillerie cèdent leur place à l'infanterie. À 11 h 10, les marines se lancent à l'assaut et en une heure suppriment toutes défenses nippones du secteur de Green Beach. Les Japonais, ayant il est vrai, opposé une résistance bien faible. Malgré la faible profondeur de la tête de pont (200 m), le général Smith envoie le 1st Bataillon du 6th régiment sur Betio le 2e bataillon devant suivre. Mais le haut-commandement américain apprenant par des sources peu sûres que les Japonais ont décidé de se replier sur Bairiki (manœuvre possible à marée basse) décide d'envoyer le 2nd bataillon sur l'île. Les hommes du major Jones (1st Bn) eux débarquent bien sur Green Beach à 18 heures 40, en retard sur l'horaire prévu (17 heures). Plusieurs chars légers M3 sont aussi débarqués mais avec une heure de retard. Malgré ces contretemps, Jones prévoit une attaque pour 20 heures. Mais devant la demande de Shoup de reporter l'attaque au lendemain, Jones annule l'offensive.
Sur Red 3 par contre, le 2nd Bataillon du 8th Régiment a bien du mal à progresser car les Américains se trouvent à seulement quelques dizaines de mètres du PC de l'amiral où se sont retranchés les soldats nippons. Ainsi une attaque des marines de faible ampleur est facilement repoussée. À la tombée de la nuit, 12 hommes prennent possession de la jetée Burns-Philips pour empêcher les Japonais de s'y retrancher. Lors de cette journée le major Shoettel chef du bataillon débarque enfin sur Betio mais les hommes ne lui obéissent pas et Schoettel désespéré vient demander des conseils à Shoup. Ce dernier lorsqu'il apprend que les soldats refusent d'avancer par faute d'une mitrailleuse se met dans une colère terrible. La campagne de Tarawa sera un long calvaire pour Schoettel.

Ainsi à la fin du 21 novembre, les Américains sont pour la première fois en position de gagner. Ils ont dégagé les alentours de Green Beach, mis en place une poche étroite mais solide au sud de l'aérodrome et au nord, la tête de pont s'étend sur 500 m de part et d'autres de la grande jetée. Enfin, en fin de journée, Shoup envoie comme message à Smith : « Nous sommes en train de gagner ». Smith décide alors d'envoyer Edson (chef d'état-major de la 2d division) sur l'île pour diriger les opérations logistiques sur Betio.

22NOVEMBRE: LA PROGRESSION US

Dans la nuit du 21, Edson et Shoup mettent en place les opérations pour le 22. Conscient que les échecs précédents ont été dus à un manque d'intervention de l'artillerie de marine, ils décident de faire intervenir les batteries des cuirassés. Ainsi de 7 heures à 10 h 30, l'artillerie navale tire sur les positions japonaises avec l'aide de quelques batteries débarquées sur l'île. Edson et Shoup prévoient trois attaques :
Celle du 1st Bn du 6th régiment qui devra essayer de prendre contact avec les unités présentent au sud de l'aérodrome en attaquant plein est.
Au même moment, le 1st bn du 8th régiment devra attaquer vers l'ouest depuis Red 2 pour anéantir la poche japonaise située entre Red 1 et Red 2.
Enfin le 8th régiment à l'est, devra agrandir la tête de pont au-delà de la petite jetée.
L'attaque contre la poche japonaise commence à 7 heures avec le soutien des chars légers (trois de la compagnie C). La force d'assaut est ainsi composée du nord au sud de :
la compagnie B le long de la plage ;
la compagnie A au centre ;
la compagnie C au sud.
L'attaque est lente, les marines devant éliminer méthodiquement les points de résistances japonais. Malgré le soutien des chars M3, les Américains ont du mal à en venir à bout (le calibre des obus des M3 qui sont de 37 mm sont insuffisants). Les fantassins essaient alors ici ou là d'utiliser des bangalores et des charges de TNT. Avec la perte d'un des chars, les deux autres sont remplacés par une section de Halfs Tracs fraîchement débarqués possédant des canons de 75 mm. Ainsi à la fin de la journée, la poche japonaise est toujours existante.
Le lance-flammes fut très utilisé par les marines pour réduire un à un les abris japonais
 
Pendant ce temps l'attaque du 1st Bn sur Green Beach commence bien. Malgré un retard dans l'attaque qui commence à 8 heures 15 l'offensive réussit grâce à une forte cohésion entre chars et infanteries. Les chars Sherman détruisant les bunkers et autres nids de mitrailleuses, les fantassins abattant les Japonais se lançant sur les chars avec une mine magnétique. À 11 heures, les hommes du 1st Bn réalisent la jonction avec les hommes situés dans la poche. Les Japonais perdent 250 hommes alors que les Américains ne perdent que très peu d'hommes. Ainsi excepté la poche entre Red 1 et Red 2, l'ensemble de la partie occidentale de l'île est conquise. Le major Jones disposera pour l'offensive du lendemain de l'ensemble des chars et d'une aide substantielle de l'artillerie navale et aérienne. De plus l'ensemble du 8th régiment (excepté le 1st Bn) devront aussi attaquer à l'est malgré l'opposition de leur chef considérant ses hommes comme trop fatigués.
Enfin l'assaut du 2nd Bn du 8th régiment près de la jetée Burns Philips a comme but de capturer trois points de résistance japonais (un nid de mitrailleuses sous coupole blindée, un autre nid abrité par des troncs de cocotiers et un abri bétonné). À 9 h 30 des tirs de mortier permettent de détruire l'abri en cocotier qui explose en flamme, sa cargaison de munitions étant touchée. À peu près au même moment, des chars Sherman tirent sur la coupole blindée permettant aux fantassins de partir à l'assaut. Face à l'abri bétonné l'avance se fait grâce aux lance-flammes des forces du génie. Malgré une contre-attaque japonaise, l'abri est capturé au bout d'une heure de combat. Les Japonais encore coincés dans le bunker tentent de s'enfuir mais les marines bouchent systématiquement chaque entrée et causent un véritable massacre à la mitrailleuse et à la grenade. Enfin des bulldozers du génie bouchent les entrées enfermant les nippons dans le bunker. La prise de ces points fortifiés permet aux marines de progresser sans aucune difficulté à l'est, rencontrant en faisant sauter les défenses japonaises, les cadavres des Nippons s'étant fait hara-kiri.
Pendant la journée, le 3rd bataillon du 6e régiment débarque enfin sur Betio après avoir passé une nuit dans les péniches. À 12 heures, le général Holland Smith (chef de la 2e division de marines) débarque lui aussi à Green Beach. Il décide d'installer son PC sur Red 2 et pour éviter de traverser le terrain nouvellement conquis (où subsistent parfois quelques Japonais), le général se rend à Red 2 en Amtrac qui se fait toucher par une mitrailleuse. Holland Smith est alors secouru par une autre péniche qui l'amène à bon port. Le plan d'attaque pour l'après-midi est le suivant :
Le 1st bataillon du 6e régiment devra attaquer vers l'est et capturer un fossé antichar à l'est de la piste d'aviation.
L'avance commence à 12 h 30. Malgré la fatigue accumulée par l'offensive du matin, la compagnie A soutenue par un Sherman et 7 chars M3 Stuart se met en route. Légèrement en arrière, se trouve la compagnie B et la compagnie C est gardée en réserve. L'assaut commençant à 13 h 30 est stoppé dès les premiers mètres par une tourelle blindée. Il faut une heure et demie de combat et l'intervention du Sherman pour continuer l'avance. À 15 heures, les marines assoiffés reçoivent de l'eau et la compagnie B passe en tête pour continuer l'attaque à 16 heures. Le compagnie C est elle envoyée relever le 2nd bn du 8th régiment au sud de la poche japonaise située à proximité de la jetée Burns-Philips. Les autres marines malgré leur attaque ne peuvent avancer et à 18 h 30, s'enterrent. Dans la soirée, les Américains comptent 200 morts nippons sur le terrain conquis et la poche japonaise de Burns-Philips est enfin réduite. Malgré le fait qu'excepté la poche entre Red 1 et 2 toute la partie occidentale de l'île est conquise, l'optimisme ne règne pas encore parmi l'état-major américain. Le général Smith demande que soit débarqué pour le 23 novembre le 2d bataillon du 6th Marines sur Green Beach et que le 3rd Bn du 6th régiment débarquant sur Green Beach se porte vers l'est de l'île avec tous les chars.
 
Néanmoins le soir du 22 novembre, pour la première fois, les Japonais lancent une offensive importante contre les Américains. Acculés dans la partie orientale de l'île, ils ne peuvent en effet gagner qu'en lançant une offensive leur permettant de repousser les Américains à la mer. À 19 h 30, une première offensive de faible envergure lancée par 50 hommes arrive avec détermination à forcer le passage dans les lignes américaines mais les marines réussissent sans trop de problèmes à combler la brèche.
Char léger Type 95 Ha-Go détruit au cours de la bataille
 
LA FIN DE LA BATAILLE
Avec l'échec de la contre-attaque japonaise, la résistance sur l'île faiblit fortement. Néanmoins, les marines doivent encore conquérir l'est de celle-ci. C'est le 3e bataillon du 6e régiment dirigé par le lieutenant-colonel MacLeod qui a pour but de conquérir la partie orientale de Betio. La « compagnie I » est placée au nord, la « compagnie L » au sud et la « compagnie K » est en réserve. L'assaut commence à 8 heures, précédé par un violent bombardement de l'aviation puis de l'artillerie et enfin de la marine. Malgré tout 500 Japonais sont encore présents sur Betio. au même moment, le 3e bataillon franchit les lignes américaines pour assaillir les positions japonaises défendues par deux fossés antichars. 2 Sherman et 7 chars M3 ouvrent la route aux fantassins et à des équipes de lance-flamme. L'objectif est conquis très rapidement et quasiment sans combat et les Américains continuent leur progression. C'est la compagnie qui rencontre la première vraie résistance japonaise constituée d'abris bétonnés et de mitrailleuses. Devant l'impossibilité d'une attaque de front pour la compagnie I, la compagnie L décide de flanquer les nippons par le sud et de continuer leur avance. Assez rapidement, les marines atteignent l'extrémité est de l'île car les Japonais plutôt que de se rendre décident de se donner la mort. Les derniers Nippons cantonnés dans leurs abris sont éliminés au lance-flamme. Pendant ce temps, la compagnie I finit par réduire définitivement l'emplacement japonais encerclé. Ainsi, à 13 heures, McLeod et ses hommes atteignent le bout de l'île et ne comptent comme pertes que 9 tués et 25 blessés, capturant 14 hommes (surtout coréens) et dénombrant 475 cadavres japonais.
Les pertes japonaises durant la bataille furent extrêmement nombreuses, en effet sur les 4744 hommes et travailleurs, seuls 146 hommes furent capturés dont 16 soldats. Les pertes américaines sont les suivantes : 985 tués et disparus dont 55 officiers et 2 311 blessés.