La bataille de Saingapour

La bataille de Singapour est une bataille qui eut lieu lors de la Seconde Guerre mondiale quand l'Empire du Japon, immédiatement après avoir conquis le reste de la Malaisie britannique, a envahi le bastion des forces alliées de Singapour. Les combats ont duré du 31 janvier 1942 au 15 février 1942. La prise de Singapour fut la dernière phase de la bataille de Malaisie, concrétisant l'échec total de la stratégie de Singapour qui visait à protéger les intérêts de l'Empire Britannique en Asie de l'Est.
Le Premier ministre britannique Winston Churchill a appelé la chute de Singapour la « pire des catastrophes » et « la plus grand capitulation » de l'histoire militaire britannique. En seulement sept jours, Singapour, la « forteresse imprenable », était tombée.
Des hommes du régiment Suffolk se rendent à la 25e armée
 
La bataille a abouti à la chute de Singapour qui était la principale base militaire britannique en Extrême-Orient, et à la reddition la plus importante de l'Histoire militaire du Royaume-Uni.
Après la défaite de ses troupes lors de la bataille de Malaisie, Arthur Percival organisa une défense le long des 100 kilomètres de côte singapourienne. Le 31 janvier, les dernières troupes alliées se retirèrent de la péninsule de Malaisie et firent sauter le pont reliant Johor et Singapour.
Percival, anticipant une attaque des Japonais au nord-est de l'île, avait positionné ses troupes les plus fraîches, la 18e Division britannique, tout juste débarquée, à l'est de la chaussée de Johor.
Les Japonais bombardèrent intensivement Singapour dans les cinq jours qui suivirent. Retardée durant une semaine par la destruction du pont, l'armée impériale débarqua le 8 février sur la plage de Sarimbun, à la pointe nord-ouest de l'île de Singapour, ne rencontrant qu'une brève et faible résistance de la part des troupes australiennes de la 8e division qui défendaient le secteur. Les troupes japonaises prirent ensuite le contrôle des plages de la banlieue sud de Singapour, et encerclèrent la ville, dont la défense avait été initialement organisée pour faire face à une attaque venant du large et non à une invasion à partir de l'intérieur des terres.
Après une semaine de combats et de bombardements, Percival fit sa dernière déclaration à Fort Canning le 15 février à 9 h du matin. Informé de la pénurie imminente en munitions et en eau du côté de ses troupes, il décida de se rendre.
Arthur Percival, premier à droite de l'officier japonais, le 15 février 1942
 
Des hommes du régiment Suffolk se rendent à la 25e armée.
Après avoir été approché par des émissaires britanniques porteurs d'un drapeau blanc, Tomoyuki Yamashita insista pour discuter avec Percival en personne. Ce dernier se rendit ensuite, sa délégation portant un drapeau britannique et un drapeau blanc, à la Old Ford Motor Factory de Bukit Timah, lieu où la reddition devrait être négociée. Un officier japonais nota que Percival était « pâle, mince et fatigué ».
Après un bref désaccord concernant la présence de 1 000 hommes armés (commandés par les Britanniques) à Singapour afin d'assurer un service d'ordre minimum, requête à laquelle Yamashita accéda finalement, il fut conclu à 18 h 10 que les troupes du Commonwealth britannique déposeraient les armes et cesseraient toute résistance à partir de 20 h 30. Cet accord allait complètement à l'encontre des instructions de Winston Churchill, qui avait ordonné de résister jusqu'au bout. Une retraite en catastrophe, à bord d'embarcations de fortune, fut organisée pour évacuer de Singapour ceux qui pouvaient encore l'être. Le général australien Henry Gordon Bennett s'enfuit dans ces circonstances.